#6 Carnet de campagne d’une libraire confinée

#6 Carnet de campagne d’une libraire confinée

Ô joie ! Les vacances sont enfin arrivées et je partage la sensation de liberté de ma fille aînée ! Nous continuons l’apprentissage des tables de multiplication, la lecture audio des podcasts de Radio Classique que je vous recommande – ils sont accessibles dès 4 ans, 5 minutes de lecture par chapitre pour les soirs ou vous avez besoin de passer le relais – mais c’est avec une joie certaine que nous délaissons les listes de vocabulaire et la conjugaison !

Puisque la continuité pédagogique est en stand by je retrouve donc un peu de temps pour lire et j’en étais rendue au dernier roman de Rebecca Lighieri, Il est des hommes qui se perdront toujours, paru aux éditions P.O.L. J’espérais d’ailleurs là tenir ma prochaine note de lecture… et bien j’ai lu son roman mais c’est ce n’est pas un coup de cœur ! On y suit la vie d’un jeune homme, de son enfance à son entrée dans l’âge adulte, dans les quartiers Nord de Marseille. Misère, pauvreté, violences conjugales, alcoolisme et toxicomanie, maltraitance envers les enfants et en particulier envers un enfant handicapé, il y aurait de quoi en faire un très bon roman social, façon Édouard Louis ou Sylvia Avallone. Karel tombe amoureux d’une gitane vivant dans un camp de gens du voyage installé derrière sa cité et va finir par s’installer avec elle mais l’auteure s’attarde alors sur la vie sexuelle de son personnage, son insatiabilité et ses nombreuses incartades dont je me suis vite lassée. C’était là mon dernier roman récent et j’avoue avoir été déçue de ma lecture.

J’ai donc repris mon bâton de pèlerin et suis descendue plus au sud, traversant la frontière direction l’Italie. À Naples, j’ai fait la connaissance d’Elena et Lila, les deux amies de la saga d’Elena Ferrante. L’amie prodigieuse est toujours une très bonne vente en librairie et comme c’était une valeur sûre j’avais eu la bonne idée d’en offrir les quatre tomes à ma belle-mère sans pour autant les avoir lus moi-même. Lorsque mon mari lui a porté ses courses la semaine dernière, nous avons échangé quelques livres. Je suis donc en Italie pur quelques temps, alternant cette lecture et celle des nouvelles de Buzzatti qui sont une belle découverte que je dois sans nul doute au confinement.

J’ai également retrouvé les œuvres complètes de Giono et de Boris Vian pour me plonger dans une France insouciante… Bref, je vous quitte en bonne compagnie !

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