L’angelus de midi, c’est Manu sans les bulles ! Rassurez-vous, il y a de nombreux croquis, mais on pourrait ranger cela dans la rubrique romans, que ce ne serait pas davantage injustifié. Pas grave, là n’est pas la question. Larcenet, je ne le connais pas intimement, mais m’est avis qu’il doit pas être loin de la quarantaine, car c’est à la fameuse mid-life crisis que cet opus est consacré. L’homme a beau atteindre, dans cette décennie, sa plénitude intellectuelle et physique (c’est la pure vérité même si cela m’arrange), figurez-vous qu’il y a des inquiets, des plaintifs qui ont du mal à passer le cap. Notre ami Manu Larcenet fait de toute évidence partie du lot, ce qui donne lieu à ce petit bouquin réjouissant et carré. Tout n’est pas du même niveau, Larcenet peut être parfois très drôle et parfois taper à côté de la plaque (de ma plaque, en tous cas), mais une chose est sûre : Larcenet est un type bien. Suffit de voir le portrait qu’il fait de Jean-Luc Godard. Taper comme cela (et de manière complètement justifiée si vous voulez mon avis et même si vous ne le voulez pas) sur une icône absolue et dire (mieux que dire, prouver) que c’est un gros con, mérite -comme disent les djeuns en survêtement- un total respect. Puisse Larcenet nous faire rire 40 ans encore (Larcenet, le Jacques Faizant des années 2050 ? Je refuse d’y croire !).
Les rêveurs – 12 €