LE COEUR LEGER – KAREEN DE MARTIN PINTER.

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coeur légerHaut-Adige : une région germanophone rattachée à l’Italie après 1918. Les autrichiens l’appellent Tyrol du Sud. Le temps a passé, mais la rancoeur demeure entre les « indigènes » et les italophones installés plus récemment. Ces tensions n’épargnent pas les enfants qui reproduisent dans leurs jeux cette tendance à l’ostracisme. Ainsi Marta et ses trois copines de 10 ans jouent-elles depuis leur plus jeune âge à un jeu étrange : chaque semaine, elles deviennent à tour de rôle « l’ennemie », celle que les trois autres ont le droit de persécuter. En suivant cette « Guerre des boutons » cruelle et insensée à laquelle les copines se livrent, nous plongeons dans une société divisée où le calme apparent ne peut cacher un total manque d’harmonie. Raison pour laquelle, peut-être, Marta essaie de trouver une échappatoire dans la musique.

Le coeur léger est un beau roman qui nous fait découvrir à travers les yeux d’un enfant les conséquences d’un conflit ethnique et linguistique proche de nous et pourtant assez peu connu. A ceux que ce sujet intéresse, on conseillera aussi le roman de Francesca Melandri, Eva dort (Gallimard).

Traduit de l’italien par Vincent Raynaud

éditions La dernière goutte – 20 euros

 

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