ZULEIKA DOBSON – Max Beerbohm

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zuleikaMonsieur Toussaint Louverture vous convie, à vos risques et périls, messieurs, à rencontrer Zuleika Dobson, la femme fatale (version anglaise, années 1910), qui fit des ravages dans toutes les contrées où elle posa son irresistible peton. Elle en vient à visiter le plus beau et le plus snobs des harems masculins, à savoir Oxford. Cette « histoire d’amour à Oxford » (sous-titre déjà ironique…) est une délicieuse fantaisie, à déguster le petit doigt en l’air. Satire du monde universitaire, pastorale tragi-comique, Max Beerbohm joue la carte du pastiche littéraire et incarne l’humour anglais dans toute sa splendeur.
Voici un amuse-bouche, pour vous mettre en appétit, un extrait sur cette chère Zuleika et son métier de prestidigitatrice :

Je n’affirmerai pas qu’elle eût pour son art une passion véritable. Le vrai prestidigitateur trouve sa récompense dans le sentiment d’un travail accompli avec perfection, pour la beauté du geste. Le gain ni les applaudissements ne lui sont nécessaires. Abandonné, avec le matériel de son art, sur une île déserte, il serait parfaitement heureux. Il ne cesserait jamais de tirer des oeufs durs de sa bouche, débiterait son boniment aux vents indifférents, et les affres suprêmes de la faim ne lui feraient sacrifier ni lapin vivant ni poissons rouges. Zuleika, sur une île déserte, eût consacré la majeure partie de son temps à la recherche d’une empreinte de pied masculin.

Monsieur Toussaint Louverture – 16,75 €

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