On a beau être fan de Taniguchi, force est de reconnaître que l’animal est parfois inégal, témoin son précédent album La montagne magique, tout à fait dispensable. Mais chic, cette fois-ci, c’est un Taniguchi en très bonne forme qui nous revient, avec un album à classer dans sa veine autobiographique/intimiste, dans la lignée donc de Quartier lointain ou du Journal de mon père. Un zoo en hiver nous parle des débuts dans le métier d’un jeune mangaka, qui quitte sa province et « monte » à Tokyo pour vivre sa passion. Comme d’habitude chez Taniguchi le trait est superbe, les vues du zoo sous la neige, en particulier, sont à tomber. Certains lecteurs pourront trouver l’histoire d’amour au coeur de ce récit un peu mièvre mais bon, le process de création des manga et le climat de tension nerveuse qui l’accompagne sont parfaitement rendus. En conclusion, si vous aimez Taniguchi, vous ne devriez pas être décu(e).
Casterman – collection Ecritures – 15 euros