Vincent est un jeune garçon sensible, fin et créatif qui a tout pour devenir un grand artiste. C’est ce qui lui vaut l’attention de certains pontes de l’industrie du divertissement, alarmés par le niveau lamentable de ladite industrie et désireux d’y remédier. Ces gros bonnets ont ainsi créé La Nouvelle Renaissance, une sorte de pépinière d’artistes dont Vincent est l’un des talents les plus prometteurs. Cependant, convaincus qu’il n’y a pas d’art véritable sans souffrance, ils lui ont adjoint un manager, Harlan, qui va en coulisses tout mettre en oeuvre pour éviter que Vincent ne sombre dans la facilité et l’autosatisfaction béate. Perte d’êtres chers, trahisons amoureuses, déconvenues diverses et variées, Harlan ne va rien épargner à Vincent pour le plus grand triomphe des arts ! Sous les dehors d’une fable souvent très drôle, Torturez l’artiste est aussi une réflexion sur l’état de la culture grand public aux Etats-Unis (et qui vaut largement pour l’Europe).
Torturez l’artiste qui vient de sortir en poche chez 10×18 a d’abord paru chez Heloïse d’Ormesson en 2005. Son auteur, Joey Goebel, un jeune américain originaire du Wisconsin et fan de musique rock, vient de récidiver, toujours aux éditions Héloïse d’Ormesson. Il vient de faire paraître the Anomalies, qui dans la même veine sarcastique et foutraque nous fait suivre le parcours d’un groupe rock assez improbable composé d’une octogénaire porté sur la chose, d’une gamine de 8 ans insupportable, d’un ex soldat irakien efféminé, d’un prêcheur allumé et d’une bombe qui ne s’éclate vraiment qu’à la batterie. Let there be rock !
Torturez l’artiste – 10 X 18 – 8,20 euros – traduit de l’américain par Claro
The anomalies – Héloïse d’Ormesson – 19 euros, traduit de l’américain par Samuel Sfez