OLIVE KITTERIDGE – Elisabeth Strout

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kitteridge Une prof de maths âgée et obèse, même pas sympathique et qui habite Ploucville, d’après vous, ça fait un bon personnage de roman ? Entre les mains d’Elisabeth Strout, en tout cas, le résultat est très convaincant. Parfois personnage central et parfois simple silhouette, Olive Kitteridge est le fil rouge de ce recueil de nouvelles original et attachant. J’en ai terminé la lecture il y a maintenant plusieurs semaines, et sa petite musique ne cesse de m’entêter. Il y a une vraie humanité dans la description des personnages, qu’il s’agisse de la chanteuse de jazz du club local, de la jeune fille anorexique qu’Olive couve comme un poussin, où d’Henry, le mari d’Olive, une crème d’homme – et il faut cela, parfois, pour supporter sa femme !

Au final, cela donne un excellent recueil, le personnage d’Olive acquérant une densité au fil de la lecture des nouvelles, qui ne sont pas présentées par ordre chronologique, même si elles couvrent une période d’une trentaine d’années. J’ignore si c’est une volonté de l’auteur ou de l’éditeur, mais ce choix, un peu déroutant au début, se révèle une bonne idée. Olive Kitteridge a obtenu le Prix Pulitzer en 2009, je crois que c’est un peu comme les « produits de l’année », il y en a pléthore, mais,quoi qu’il en soit, c »est un très bon recueil de nouvelles, dont on ne peut qu’encourager la lecture.

traduit de l’anglais (E.U.A) par Pierre Brévignon Editions Ecriture – 22 euros.

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