Sans pathos ni mièvrerie, Akira Mizubayashi – écrivain japonais d’expression française – nous parle de sa relation fusionnelle avec un être « non humain », sa chienne Mélodie, morte il y a quelques années. Allant bien au delà du simple récit animalier, Akira Mizubayashi explore les thèmes de l’mour et de la fidélité, prend parti pour Rousseau contre Descartes et sa théorie de « l’animal machine ». La disparition de son animal l’amène aussi à revenir sur la perte de son père, disparu il y a de nombreuses années.
La mise en perspective des deux deuils, des deux pertes pourrait paraître triviale, voire choquante. Elle ne l’est pas du tout. Ce beau livre, touchant et profond, est d’ailleurs dédié à la mémoire du père de l’auteur.
Gallimard – collection L’un et l’autre – 19.50 euros