LA FILLE DE LA PLUIE – Pierric Guittaut

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guittaut Une Lolita campagnarde qui exacerbe les passions, forcément, on pense à l’été meurtrier de Japrisot (et soyons franc, surtout à la divine Isabelle Adjani et à son inoubliable toilette dans la cour de ferme). Il y a de cela, mais le roman de Pierric Guittaut lorgne aussi du côté de certains maîtres américains du genre, Offutt, Gay, Ron Rash entre autres. Ce qui le rapproche de ceux-ci, c’est cette capacité à décrire le quotidien de cultivateurs et des gens de la campagne sans jamais les prendre de haut ni les glorifier. A tel point que les personnages « secondaires  » le vieux Girard, son neveu Sébastien, Virginie paraissent avoir plus de substance qu’Hughes, le clerc de notaire et personnage principal, qui débarque de la grande ville et n’est finalement que le catalyseur qui va déclencher malgré lui les forces qui vont balayer cette société soumise à de fortes tensions.

Si l’histoire suit un schéma très classique, elle le fait fort bien. Les dialogues tombent juste, l’auteur n’en rajoute pas dans la description « typique » de milieux qu’il connait bien à l’évidence. J’ai bien aimé aussi les zones d’ombres autour du clerc de notaire, qu’il ne se sent pas obligé de décrire en long en large et en travers. Si vous aimez Simenon, si vous appréciez les auteurs cités plus haut, je vous engage à vous intéresser à ce roman qui a tout pour vous séduire.

Gallimard Série Noire – 14,90 euros

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