Un écrivain désargenté poursuit un rêve fou, l’édification d’un paradis terrestre, « l’île Panorama ». Lorsqu’il apprend que son sosie, un riche entrepreneur, est mort, il invente une macabre mascarade pour s’emparer de sa fortune et réaliser son fantasme.
Maruo s’approprie l’univers d’Edogawa à merveille : avec son trait si fin et si précis il détaille cette inquiétante île et son atmosphère délétère. L’esthétique décadente est explorée dans tous ses excès : toute beauté a sa part d’ombre dans ce conte raffiné et cruel. Un ouvrage de Maruo plus accessible que le reste de son oeuvre, souvent dérangeante, mais qui portera les curieux à lire La jeune fille aux camélias (IMHO) du même dessinateur, une variation autour d’Alice, mais au pays des monstres.
Traduit du japonais par Miyako Slocombe.
Casterman – 13,50 €