La Maison de la Radio est sous le choc : la fameuse « Rosalie de nuit » est retrouvée sans vie près du studio d’enregistrement.. Les suspects sont nombreux, ses collègues, les spectateurs des émissions de la journée, sans oublier les milliers d’auditeurs qui l’écoutaient chaque soir. Le tueur a pu passer à l’antenne lors de la dernière émission, a pu juste appeler et ne pas être selectionné pour discuter avec Rosalie ou encore juste écouter chaque soir l’emission dans l’anonymat.
Yann Gray, l’inspecteur chargé de l’enquête, a bien du mal à comprendre et élucider ce meurtre. Il découvre alors peu à peu le fonctionnement de la Maison de la radio, la vie professionnelle et intime de la victime. Et il va inévitablement s’intéresser au pouvoir que peut avoir une voix… Il rencontre alors des spécialistes de la diction, des cordes vocales, les mêmes que Rosalie avait consultés d’ailleurs. Ses pistes sont extrêmement minces, les suspects se font rares et le mobile du crime inexistant : une affaire délicate et surprenante puisque ce n’est pas une personne qui était visée, mais juste le timbre de sa voix…
L’enquête avance lentement, et pourtant les pages se tournent très vite. Les personnages nous sont d’emblée proches, et la construction du récit efficace. Entre un policier au flair puissant et une femme étranglée sans qu’aucune corde vocale ne soit effleurée, voici un polar parisien autour des sens fort réussi.
Editions Les Escales – 20,50 €