ABLUTIONS – Patrick DeWitt

Facebook

ablutionsDerrière un comptoir , un barman regarde le monde tourner. Dans ce théâtre banal et magnifique, il sert des verres à une faune hétéroclite : Merlin, le voyant, Curtis, l’employé d’un boîte à photocopie qui glisse dans l’indigence, et le vieil enfant star qui attend la fin avec impatience. Du beau monde donc, qui boit presque autant que le narrateur : le texte a le goût de cuite au whisky, dont on a quelques souvenirs brumeux, des fous rires ou des engeulades, où l’on passe de la familiarité à la haine. Mais au-delà de l’aspect fragmentaire et brouillon du récit de poivrot, ces « notes pour un roman » constituent un splendide portrait, celui d’un homme paumé, qui se débat pour ne pas couler complètement : un personnage qui ne manque pas de panache, comme le prouve les deux dernières parties du livre, assez surprenantes. Un premier roman dans la lignée de Bukowski, entre vomi et poésie.

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Philippe Aronson

Actes Sud – 19,50 €

Pour poursuivre la lecture