LONGTEMPS J’AI REVE DE MON ILE – LAUREN WOLK

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Quelque part dans l’archipel des îles Elizabeth, au large de la côte de Woods Hole, dans le Massachusetts…
Osh trouve un bébé au fond d’une barque venue s’échouer devant sa cahute et décide de l’adopter. L’homme et l’enfant s’apprivoisent et leur vie devient même harmonieuse. Le bébé grandit, devient une jeune fille un peu fragile qui peine à s’intégrer dans la communauté que forme les autres habitants de l’île. Venue de nulle part, Corneille – ainsi l’a baptisée Osh – intrigue autant qu’elle effraie.
Passé le prologue, Corneille a 12 ans et s’interroge de plus en plus sur ses origines. Qui sont ses véritables parents ? Qui abandonnerait un nouveau-né en l’attachant au fond d’une coquille de noix, le laissant à la merci de l’océan ? Et surtout pour quelles raisons ? Se pourrait-il qu’elle vienne de l’île de Penikese où personne ne va jamais, comme certains le laissent penser ? Au risque de malmener Osh et leur relation, elle le questionne et essaie de reconstituer le puzzle avec les éléments qu’il consent à lui fournir. Tout en menant l’enquête sur son passé, elle tombe sur un trésor de pirates, le genre de butin dont on entend parler mais dont personne ne voit jamais la couleur. Cette découverte, loin de lui apporter bonheur et prospérité, suscite la curiosité de personnes mal intentionnées, attise les convoitises et la met en danger, tant elle que son père adoptif et une voisine qui avait peu à peu rejoint leur famille. Le roman prend alors un second souffle et nous entraîne dans une course-poursuite où les rebondissements sont légion.

Un roman d’apprentissage émouvant, une quête d’identité haletante, une mine d’informations sur le quotidien des années 20 en Nouvelle-Angleterre et même de l’action dans la seconde partie du livre.
A l’instar de son précédent roman sorti en 2018, Lauren Wolk signe à nouveau un roman d’atmosphère. L’auteur excelle dans l’art de l’évocation et nous transporte en quelques pages dans une autre époque et dans un autre lieu.  En fermant les yeux, on sentirait presque l’air marin et les algues avec le bruit du ressac en fond sonore… Peut-être plus facile d’accès que La Combe aux loups, Longtemps j’ai rêvé de mon île est tout aussi puissant. Une lecture qui rappelle celle de L’île des oubliés de Victoria Hislop pour la partie émotion avec l’adrénaline propre aux romans policiers en plus.

Ecole des Loisirs – 16.50 €

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