SAN FRANCISCO – Catherine O’Flynn

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san franciscoPrésentateur des informations régionales, Franck présente des faits divers sans importance, place de temps en temps des blagues qu’il achète à un soi-disant comique. Sentimental et extrêmement gentil, il est attristé par chaque annonce de décès et accepte la moindre inauguration.

La vie de Franck est marquée par les disparitions. Tous les bâtiments construits par son père, architecte reconnu dans les années 70, sont démolis petit à petit. Phil, un de ses meilleurs amis meurt de manière suspecte, renversé pendant son jogging sur une rue déserte. En lisant des faits divers, il apprend qu’un homme est mort sur un banc, il était resté là 48 heures avant que quelqu’un ne réagisse. Sa photo lui étant familière, il décide d’aider la police à retrouver des parents proches. Très vite, il découvre qu’il était un des plus anciens amis de Phil…

Un très bon roman sur les disparitions et la mémoire. A travers son héros, Catherine O’Flynn évoque la peur du futur, du vieillissement, les transformations du paysage urbain et les traces laissées par chacun. A la manière de son précédent roman (Ce qui était perdu), elle mêle à l’intrigue un mystère, qui devient très vite le fil conducteur de l’histoire. Un roman très agréable à lire, des personnages que l’on a du mal à quitter à la fin, des scènes assez comiques notamment celles sur les coulisses d’une émission régionale ringarde. En Angleterre, son premier roman a été primé à de nombreuses reprises.

Editions Jacqueline Chambon – 23 €
(traduit de l’anglais par Manuel Tricoteaux)

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