RUMBA – Alberto Ongaro & UNE DOUCE FLAMME – Philip Kerr

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rumbadouce flammeEn ces temps ensoleillés, quoi de plus appréciable qu’un bon polar ombrageux ? En voici deux, qui en plus vous feront voyager en Amérique latine, dans les années 50. La Rumba d’Ongaro vous emmenera sur les traces d’un auteur de romans policiers qui enquête sur la disparition d’une femme fatale, dans la plus pure tradition du hard boiled et du film noir. L’hommage est appuyé (le protagoniste s’appelle John B. Huston…), mais c’est un vrai plaisir de retrouver ce genre qui mêle élégance et violence. La musique est entêtante, le héros charismatique, et l’intrigue tordue comme il faut.
Une douce flamme de Philip Kerr est le troisième volet, après la Trilogie berlinoise et La mort, entre autres, des aventures de Bernie Gunther, un détective désabusé, mais qui n’a pas perdu le sens de l’humour, malgré les horreurs de l’histoire. Il reprend une enquête de 1932, commencée à Berlin, et qui présente des similitudes avec un cas à Buenos Aires en 1950. La vie de Gunther est la parfaite illustration d’une malédiction confucéenne : « Puissiez-vous vous vivre une époque intéressante ». C’est l’occasion pour Philip Kerr de décrire l’atmosphère berlinoise des dernières heures de la république de Weimar, et en contre-point le régime péroniste d’après-guerre, qui accueillit les criminels de guerre nazis. L’intrigue est complexe et vous traine dans les recoins officieux de l’Histoire, une piqûre de rappel qui ne fera de mal à personne.

Rumba d’Alberto Ongaro, traduit de l’italien par Jacqueline Malherbe-Galy et Jean-Luc Nardone. Anarcharsis – 21 €

Une douce flamme de Philip Kerr, traduit de l’anglais par Philippe Bonnet. Editions du Masque – 22 €

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