LE DERNIER STADE DE LA SOIF – Frederick Exley

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dernier stade de la soifDernier né des honorables éditions Monsieur Toussaint Louverture, Le dernier stade de la soif est une première traduction d’un auteur américain à l’aura mythique ; la préface de Nick Hornby est un panégyrique enthousiaste et appétissant. L’objet, de la couverture au dos, est déjà une réussite, avec ses écritures en creux qu’on caresse… Mais venons-en au propos du livre ; il s’agit d’un écrit de 1968, largement autobiographique, qui revient sur les déboires de Fred Exley. A la manière d’un puzzle, on reconstitue au fur et à mesure la dérive de cet homme, à contre-courant du rêve américain des années 50. Hôpital psychiatrique, comptoirs de bar, Chigaco, New York, Los Angeles, mariages ratés : Exley est un personnage du chaos, qui se plaît à bousculer son entourage. Impossible pour lui de rentrer dans le rang, de réussir un entretien d’embauche (mémorables passages…), ou de finir un manuscrit. Ce génial poivron est cependant un conteur hors pair, capable de vous émouvoir lorsqu’il parle de son père, de vous faire rire quand il parle de ses conquêtes féminines et de vous troubler quand il décrit les gens dits normaux. Un très beau livre, à tous égards.

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Philippe Aronson et Jérôme Schmidt.

Monsieur Toussaint Louverture – 23,50 €

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