GOLGOTHA – Leonardo Oyola

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GOLGOTHA Il y a des romans imparfaits, voire un peu bancals, dans lesquels on décèle un vrai potentiel : Golgotha est de ceux là. L’histoire tient sur le dos d’un timbre poste : un flic venge la mort d’une mère et d’une fille, en tuant le caïd de banlieue qu’il tient pour responsable, sachant que cette vengeance lui coûtera la vie. Mais l’intérêt du bouquin ne vient pas de sa construction, bien que l’enchaînement tragique des effets et des causes soit plutôt bien rendu par l’auteur. Non, Golgotha vaut essentiellement par sa capacité à nous plonger de manière très crédible dans un univers violent et glauque, à cent lieues de ce que le mot « Argentine » évoque d’ordinaire pour nous. Il est intéressant de le souligner aussi, les flics du récit échappent aux stéréotypes : ni chevaliers blancs, ni salopards corrompus comme apparaissent souvent les forces de l’ordre décrites dans les romans noirs latino-américains. Bref, Golgotha mérite votre lecture. Je trouve au bouquin un air de de parenté assez affirmé avec Carancho, un bon film noir argentin que vous pouvez voir en ce moment (grouillez-vous). C’est noir, violent, un peu foutraque et au final tout de même convainquant.

Sur ce coup là, on retiendra aussi l’intéressante préface signée Carlos Salem, qui contextualise de manière intéressante le texte de Leonardo Oyola. Enfin, en bonus, la playlist choisie par l’auteur, et disponible sur le site de l’éditeur,en cliquant ici. que je suis en train d’écouter, et qui propose (entre autres) du rap et du hard FM argentins pour ceux que ça intéresse. Disfrute, chicos !

Traduit de l’espagnol (Argentine) par Olivier Hamilton

Asphalte – 14 euros

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