ET QUE LE VASTE MONDE POURSUIVE SA COURSE FOLLE – Colum McCann

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mccann C’était en 1974, et les Tours Jumelles étaient à peine sorties de terre qu’un funambule s’amusait à les relier, balancier à la main, au nez et à la barbe de la police. Ce fait divers réel, sert – c’est le cas de le dire – de fil directeur au roman de Column McCann. L’irlandais, lui même New-Yorkais d’adoption utilise cet événement extraordinaire comme porte d’entrée pour nous faire pénétrer dans le quotidien de personnages ordinaires, de tout âge et de toute condition, au coeur du New-York des années 70. On croise ainsi un prêtre irlandais apportant son soutien aux prostituées, une femme de la grande bourgeoisie qui ne se remet pas de la perte de son fils mort au Vietnam, une jeune peintre qui veut donner un nouveau souffle à sa carrière.

Et que le vaste monde poursuive sa course folle est un roman diablement attachant, dont the Big Apple est le véritable héros. La mécanique qui fait se croiser et se recroiser les personnages est parfaitement huilée, un peu trop sans doute, car rien jamais n’arrive par hasard. On aurait aimé peut-être, prendre des chemins qui ne mènent nulle part, abandonner des personnages en cours de récit, quitte à en retrouver d’autres. Mais ne boudons pas notre plaisir, puisque le roman de McCann fait partie des livres que j’ai eu le plus de plaisir à lire pour cette rentrée.

Traduit de l’américain par Jean-Luc Piningre

Belfond – 22 euros

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