LA FILLE QUI BRULE – Claire Messud

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Julia connaît Cassie depuis le premier jour de maternelle, et leur amitié est évidente, jusqu’à leur arrivée au collège. Julia revisite cette relation, dont le point culminant a été cet été avant de devenir collégiennes, et la découverte d’un bâtiment abandonné, ancienne demeure cossue devenu pavillon psychiatrique. L’atmosphère brûlante du mois d’août précède un lent délitement de leur complicité, que Julia sonde pour mieux comprendre. La distance qui se crée entre elles à l’adolescence est évoquée par touches, sans heurts, jusqu’au retour dans ce bâtiment désaffecté.

Claire Messud excelle à dépeindre cette histoire d’amitié et à le nimber d’un climat d’étrangeté. La sortie de l’enfance est une déception, une perte irrécupérable : le monde des adultes, avec ses rivalités, l’arrivée d’un beau-père, la difficulté du jeu social et de ses inégalités est décrit sur un ton mélancolique, avec une lente et obsédante montée narrative.

Traduit de l’anglais (E.-U.) par France Camus-Pichon.

Gallimard – 20€

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